Alison Wheeler monte (enfin !) sur scène, et c’est aussi drôle que touchant

Coquillettes au beurre, congélation des ovocytes, chirurgie esthétique, bébés qui ressemblent à Churchill… Dans son premier stand up à découvrir au Théâtre de l’Atelier, Alison Wheeler, accompagnée d’une pianiste, passe au crible fantaisies diverses et crises existentielles. Savoureux.
Quel est le rapport entre les fesses de Kim Kardashian, les coquillettes au beurre, Michel Houellebecq et L’amour est dans le pré ? Pas grand chose fort heureusement, si ce n’est : l’esprit hyper stimulé et stimulant d’une actrice bien connue qui se déploie (enfin !) sur scène après des années de chroniques : Alison Wheeler.
La trentenaire familière des spectateurs de l’émission Quotidien et des auditeurs de France Inter présente jusqu’au 23 décembre son tout premier one woman show au Théâtre de l’Atelier, La promesse d’un soir.
Une introspection riche – monologues, mais aussi sketches vidéos et chansons en live, le tout en une heure – qui prend la forme d’un autoportrait truculent et acidulé, celui d’une célibataire qui prend à bras le corps la condition féminine. Car sous couvert d’humour, l’artiste passe au crible chirurgie esthétique, égalité salariale, violences sexuelles, injonction au couple, maternité…
Et le fait avec une autodérision d’où émane un savoureux paradoxe : la verve est trash mais l’intime pudique, le discours aussi sensible qu’irrévérencieux. Comme toutes les bonnes comédies, c’est aussi drôle que touchant. Et ce qui s’y raconte précisément devrait à…