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Entrée des Manouchian au Panthéon: une «Missak mania» pas entièrement unanime

Entrée des Manouchian au Panthéon: une «Missak mania» pas entièrement unanime
Publié le , mis à jour le

Rarement les panthéonisations ont donné lieu à autant de cérémonies, publications et opérations de communication. Si elles ont souvent été des temps forts marquant parfois l’unanimisme républicain, notamment lors du transfert de la dépouille de Victor Hugo, elles ont parfois pu tourner à l’affrontement politique, par exemple, entre dreyfusards et antidreyfusards lors du transfert des cendres d’Émile Zola, le 4 juin 1908.

Elles ont également pu aboutir à des démonstrations de force de formations politiques. Notamment lorsque le Parti communiste français (PCF) a fortement perturbé la panthéonisation de Jean Jaurès, le 23 novembre 1924; les militants communistes défilant hors du cortège officiel dans un ordre quasi militaire en rang par six aux cris de «Vive les soviets», «À bas les sociaux-traîtres» et aux chants de «La Jeune Garde». L’Humanité avait titré pour l’événement: «Jaurès sous le drapeau rouge de la révolution prolétarienne».

Avec la prochaine panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, une passion commémorative s’est emparée du pays. Les causes en sont multiples.

Pour les comprendre, il faut revenir sur l’origine de la création du comité pour la panthéonisation de Missak Manouchian, née de la conjonction de trois groupes d’influence en 2021. Soutenue par la Ville de Valence (Drôme) et la communauté arménienne qui y vit, l’initiative est d’abord lancée par…

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