«How to Save a Dead Friend», docu russe sur une génération désenchantée

Ce superbe documentaire est à la fois un hommage amoureux et un portrait désenchanté de la jeunesse russe des années 2000.
En 2005, Marusya Syroechkovskaya a 16 ans. Cette jeune Russe, qui trouve sa seule échappatoire dans la musique, se réveille tous les matins «en évitant de penser au suicide». Il faut dire qu’autour d’elle, ses amis se donnent la mort les uns après les autres.
Avec un ton mordant, elle raconte en voix off qu’elle s’automutile avec tout ce qui lui passe sous la main (à l’image, un montage facétieux fait défiler les objets en question, ciseaux, trombones, feuilles de papier, à base d’images de stock souriantes et désincarnées). «J’étais une adolescente dépressive. Je ne le savais pas, je pensais que c’était juste la vie. Il n’y avait pas vraiment de psy à l’école, on n’avait aucun accès à des soins médico-psychologiques», se remémore aujourd’hui la cinéaste.
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