Javier Marías, Martin Amis, Cormac McCarthy, l’adieu à une certaine idée de la littérature

[BLOG You Will Never Hate Alone] Leurs univers étaient différents mais chacun incarnait la vision d’une littérature ambitieuse marquée par un travail incessant sur la langue et ses sortilèges.
En l’espace de quelques mois, la mort nous a ravi trois écrivains majeurs, de ceux qui marquent leur époque jusqu’à inscrire leurs noms au panthéon de la littérature universelle. Que ce soit Javier Marías, Martin Amis ou Cormac McCarthy, on peut dire des trois qu’ils formaient cette essence rare d’écrivains chez qui fond et forme se confondaient pour aboutir à des œuvres de premier plan, des romans dont la substance même résistera aux assauts du temps.
Il est assez cocasse qu’aucun des trois n’inscrivit son nom au palmarès du prix Nobel –c’est dire leur grandeur! Marias était programmé pour l’avoir tôt ou tard, Amis, malgré son côté sulfureux, aurait peut-être fini par le décrocher, quant à Cormac McCarthy, son absence en dit long sur l’incurie légendaire de cette institution déjà coupable dans le passé d’avoir omis de célébrer James Joyce, Virginia Woolf, Karen Blixen, Albert Cohen, Vladimir Nabokov… tant d’autres encore, liste si exhaustive qu’à la consulter on se demande s’il vaut mieux en être ou pas.
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