«La Passion de Dodin Bouffant»: le rassasiant pot-au-feu de Juliette Binoche et Benoît Magimel

Le film de Trần Anh Hùng est pur plaisir sensoriel, devant lequel on se prend à saliver à chaque scène de cuisine.
Deux heures et quart de plats en sauce, et assez de viande rouge pour filer du cholestérol à un T-Rex. Le mercredi 24 mai, alors que le Festival de Cannes touchait presque à sa fin, le public international du festival a découvert ce qui pourrait sans doute gagner la Palme du film le plus français de l’histoire. Dans La Passion de Dodin Bouffant (en compétition), Benoît Magimel et Juliette Binoche incarnent un duo de gastronomes bourgeois en 1885: les foodies originels, en somme.
Dès les premières secondes, son titre américain affiché en majuscules sur fond noir –«THE POT-AU-FEU»– a suscité quelques ricanements dans l’assemblée. Mais une fois l’incongruité d’une telle prémisse dépassée, on s’abandonne au charme de ce doux voyage culinaire concocté par Trần Anh Hùng.
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