logo Slate

L’angoisse de la page blanche est encore pire que vous ne le pensez

L’angoisse de la page blanche est encore pire que vous ne le pensez
Publié le , mis à jour le

[BLOG You Will Never Hate Alone] L’écriture ne demande aucun talent particulier si ce n’est celui d’affronter le silence de la page blanche sans jamais se décourager.

La page blanche est le quotidien de l’écrivain, la compagne indissociable de son existence avec laquelle il lui faut apprendre à vivre. Chaque jour, elle l’attend, le défie, le nargue, lui renvoie l’image de sa propre impuissance, de sa désespérance qui ne connaît pas de limites. Sa douceur apparente dissimule un sadisme d’une perversité folle. C’est en silence qu’elle fait souffrir, dans ce grand calme qui habite les criminels à l’heure de commettre leur forfait.

Par sa faute, les écrivains boivent, fument, attrapent des ulcères, maudissent le jour de leur naissance, perdent leurs cheveux, se pendent. D’autres s’agenouillent pour implorer sa clémence ou se dépêchent à l’église la plus proche allumer un cierge. Certains restent à la contempler pendant des heures tandis que quelques-uns la réduisent en charpie ou l’accablent de doigts d’honneur. Un grand nombre, après avoir essayé en vain de la charmer, abandonnent la partie et remettent à plus tard leurs travaux.

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter quotidienne de Slate.fr et ne ratez plus aucun article!

Je m’abonne

Moi qui la fréquente depuis …

Publicité

À lire aussi sur Slate:

Accessibilité : partiellement conforme