Le dernier secret de Jacques Derrida

Dans un séminaire prononcé en 1991-1992, le philosophe explore la notion de secret, son rapport au dire, à la vérité ou à la mort.
Au début des années 1990, Jacques Derrida a consacré plusieurs séminaires à la question du secret. Les éditions du Seuil en amorcent la publication, en commençant par les douze séances du séminaire de 1991-1992, rassemblées sous le titre Répondre – du secret. La retranscription de ces cours est accompagnée de photos de notes manuscrites qui indiquent des plans de séances et esquisses diverses. Quelques passages (en septième séance) ont par ailleurs fait l’objet de publications autonomes, à l’époque, de la part de l’auteur.
Ce cours universitaire se déroule selon les procédures derridiennes habituelles: le philosophe cite des expressions de la langue courante ou commente des textes en détail, exploite tout le potentiel de la littérature, de la sémantique ou de l’étymologie, et suit à partir de ces remarques un fil interprétatif original. Cela lui a valu des reproches fréquents visant l’obscurité de sa pensée ou le caractère labyrinthique de son raisonnement. Mais Derrida y répond lui-même, d’une certaine manière, dans la troisième séance de ce séminaire, lorsqu’il révoque la croyance illusoire en la clarté et la transparence de la langue commune –réaffirmant, en creux, …