Le domaine public, un trésor musical caché

Le 1er janvier 2024 a marqué un moment assez historique en matière d’accès à la culture. Une des premières versions de Mickey Mouse est désormais libre de droits. Ou plutôt, le film d’animation Steamboat Willie entre dans le domaine public américain. Et comme la loi précise que tous les éléments qui composent l’histoire, dont les personnages, sont concernés, vous êtes désormais libre de copier, partager et même créer quelque chose à partir de ce modèle. Vous ne pouvez bien sûr pas l’utiliser en laissant sous-entendre que Disney supporte votre création ni vous appuyer sur aucune des versions plus récentes (après 1928), mais sinon, vous avez toute latitude pour exploiter ce grand classique.
Chaque année, une nouvelle promotion d’œuvres en tous genres est libérée de ses propriétaires. Et dans le domaine de la musique, avec les avancées technologiques, on a désormais la possibilité d’utiliser librement des enregistrements, près d’un siècle après leur sortie.
Qui se penche vraiment sur ce patrimoine?
Une fois que le copyright est levé, l’œuvre est disponible partout, mais la réglementation est évidemment différente selon les pays: la plupart des États s’appuient sur la date de mort du créateur ou de la créatrice et ajoutent entre cinquante et quatre-vingts ans de délai. En France, on a choisi soixante-dix ans. On peut ainsi regarder qui est décédé en 1953 et voir que le catalogue de…