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Le jour où Miyazaki s’est imposé face à Weinstein avec un sabre

Le jour où Miyazaki s’est imposé face à Weinstein avec un sabre
Publié le , mis à jour le

En 1999, à l’occasion de l’adaptation de «Princesse Mononoké» aux États-Unis, le maître japonais de l’animation rencontre le producteur hollywoodien pour négocier les conditions de reproduction de l’œuvre.

Toshio Suzuki en avait besoin pour son voyage à New York et il savait où chercher: quelque part entre Shimbashi et Yurakucho. Dans ces quartiers d’affaires de l’est de Tokyo, les chemises blanches travaillent le jour et, la nuit, poussent les portes des bars étroits, karaokés ou salons de massage planqués sous les voies ferrées de la ligne de train aérienne JR Yamanote, la plus fréquentée de la ville, où une rame chasse l’autre chaque minute dans un manège qui ne tolère pas de silence. Les Japonais disent «gado shita» («sous la poutre») pour parler de ces lieux à l’ombre des rails ferroviaires surélevés, occupés après la Seconde Guerre mondiale par des mendiants en quête d’abri et aujourd’hui par mille commerces de bouche et du reste.

Monsieur Suzuki était là, sous les trains passant, dans ce monde marchand pris dans la lumière sévère des néons publicitaires, et allait à son but: la porte d’entrée d’une discrète boutique connue des gens de cinéma, dont il était. Dedans, il trouva ce qu’il était venu chercher, rapporta chez lui l’objet et le glissa dans son bagage pour New York, où l’attendaient …

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