logo Slate

Le testament romanesque de Milan Kundera

Le testament romanesque de Milan Kundera
Publié le , mis à jour le

«La mort ne change que les masques qui recouvrent nos visages.» L’écrivain est mort à Paris le 11 juillet 2023, à l’âge de 94 ans.

Face à la mort d’un ami, on est étrangement démuni. S’il est un écrivain célèbre, l’embarras est plus grand encore. Qu’on parle et on risque de joindre sa voix au chœur des faiseurs de légende et des embaumeurs. Tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin, célèbres ou inconnus, tiennent à témoigner.

Ils vantent ses qualités humaines, son talent voire son génie, évoquent les souvenirs partagés avec lui, les anecdotes dont ils ont été les témoins. La plupart du temps ils ne parlent pas du mort mais d’eux-mêmes, de leur relation au mort. Ils prennent la pose à ses côtés, parfois se bousculent pour figurer en bonne place au premier rang.

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter quotidienne de Slate.fr et ne ratez plus aucun article!

Je m’abonne

Tout personnage public est après sa mort, figé dans sa nécrologie, livré aux commentaires. Les évènements de sa vie acquièrent une rigidité cadavérique. «On entre dans un mort comme dans un moulin», écrivait Sartre au début de sa biographie de Flaubert.

N’y comptez pas avec Milan Kundera.

Pour lui, l’attitude face à la mort n’est pas un problème …

Publicité

À lire aussi sur Slate:

Accessibilité : partiellement conforme