«Le Vicomte de Bragelonne», le vrai chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas
Le dernier tome de la trilogie des «Trois Mousquetaires», récemment entré dans La Pléiade, est le plus émouvant et le plus réussi.
Les Trois Mousquetaires, Vingt Ans après et Le Vicomte de Bragelonne (ou Dix Ans plus tard) constituent peut-être la trilogie la plus fameuse de l’histoire de la littérature française. Tout le monde en connaît les principales péripéties sans avoir eu besoin de lire les milliers de pages qui la composent.
On aimerait mieux savoir comment ont pu naître les aventures de d’Artagnan, d’Aramis, de Porthos et d’Athos sous la plume d’Alexandre Dumas père, mais ce dernier n’a fourni que peu de détails sur les sources et la genèse de ces romans. Seule la chronologie est certaine, à commencer par la date du 14 mars 1844, quand Le Siècle a publié la préface et le début du roman en révélant au grand public le nom de son auteur. Jusque-là, Alexandre Dumas avait en effet surtout écrit des pièces de théâtre –qui lui avaient déjà valu une notoriété enviable–, et de pittoresques Impressions de voyage, dispersées entre divers journaux et revues.
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