L’élan vital de «Notre corps»

Le nouveau film de Claire Simon regarde avec tendresse et précision les multiples formes du soin concernant les femmes (y compris la cinéaste elle-même) dans un hôpital exploré comme un territoire à redécouvrir.
Tout de suite, elle dit comment elle est arrivée là. Là, dans cet hôpital où elle va filmer. Comment, c’est-à-dire par quel chemin de réflexion, de rencontre et de désir, mais aussi très concrètement quel parcours ses pieds effectuent pour mener Claire Simon, caméra en main, de chez elle à ce lieu. Ce lieu, c’est l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de Paris. Qu’il lui faille, pour y arriver, traverser le cimetière du Père-Lachaise n’est pas qu’anecdotique, ni que topographique.
Et donc, d’emblée, il y a quelqu’un, plus exactement quelqu’une. Pour l’instant, on peut dire: une femme, une cinéaste. Elle accompagne, avec caméra et micro, le passage par les différents services qui ont, d’une manière ou d’une autre, à s’occuper de femmes. Y compris de celles, ceux et ciels qui se trouvent à différentes étapes d’un trajet entre les genres fixés par l’anatomie et l’héritage sociohistorique.
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