logo Slate

Les sirènes n’ont pas toujours été les gentilles reines de beauté qu’on connaît aujourd’hui

Les sirènes n’ont pas toujours été les gentilles reines de beauté qu’on connaît aujourd’hui
Publié le , mis à jour le

À l’origine, la sirène était une figure inquiétante et une menace pour les marins. Elle s’est adoucie jusqu’à devenir guimauve et égérie Disney dans un monde industrialisé.

Il est peu de créatures dont la notoriété a ainsi traversé les millénaires au point d’inspirer en 2023 une nouvelle version de La Petite Sirène, sortie dans les salles françaises ce mercredi. Loin devant le cyclope et autre kraken, la sirène inonde les arts occidentaux, depuis l’Antiquité jusqu’aux Pirates des Caraïbes en passant par le jeu vidéo The Legend of Zelda. On ne compte plus les citations, influencées ici ou là par du folklore régionaliste: la sirène est membre d’une famille nombreuse et cosmopolite, de la Mélusine française aux selkies des Shetland en passant par l’ondine germanique et la naïade grecque.

Cet être hybride nous fascine d’œuvre en œuvre mais de siècle en siècle, son ascendant sur ces timorés de Terriens a fondu comme écume au soleil. Le mystérieux monstre enjôleur a été domestiqué, repris en main par les codes et injonctions de la société patriarcale. La sirène s’est finalement muée, malgré ses nageoires, en reine de beauté comme les autres. Moins dangereuse, plus meringue: le pompon a probablement été décroché avec le dessin animé Disney de 1989.

Abonnez-vous gratuitement à la …

Publicité

À lire aussi sur Slate:

Accessibilité : partiellement conforme