L’IA signera-t-elle la fin des faussaires d’œuvres d’art?

Quand Bosch ne produit pas des pièces automobiles ou des
machines à laver, l’entreprise allemande travaille au service du marché de l’art:
le géant de l’industrie bûche sur un système d’intelligence artificielle qui
pourrait à terme permettre de déterminer une «empreinte numérique»
unique aux œuvres d’arts, ce qui permettrait de les authentifier.
Cette technologie, appelée Origify, développée en 2017, à l’origine
pour identifier les contrefaçons de pièces détachées dans les secteurs
automobile et aérospatial, pourrait s’adapter au monde de l’art pour distinguer
les originaux des copies.
Grâce à un système de caméra sophistiqué, elle permet de
capturer certains détails uniques qui échappent à l’œil nu, et qu’elle
retranscrit comme l’équivalent d’une empreinte digitale des pièces inspectées:
peintures, gravures, dessins, sculptures…
Même dans le cas de pièces qui auraient fait l’objet d’une
restauration, la technologie pourrait se révéler efficace.
En un clin d’œil
L’inventeur de cette technologie, Oliver Steinbis, rencontrera
en février 2024 les responsables de la sécurité de plusieurs musées européens
pour envisager une collaboration future.
Cette IA pourrait notamment permettre aux musées de repérer si
une œuvre a été remplacée par une autre… Ce qui était arrivé il y a quelques
années au
Deutsches Museum de Munich, où un technicien avait tranquillement remplacé
trois tableaux de la…