Madame La Framboise, «Tony Soprano» de la traite de fourrures au XIXe siècle

Amérindienne illettrée née en 1780, elle fait fortune avec une activité réservée aux hommes, marie sa fille au frère d’un président américain et sympathise avec Tocqueville.
Marguerite-Magdelaine (parfois appelée «Madeline») Marcot est née dans le Michigan, en 1780 ou en 1781, d’une mère amérindienne outaouaise (Ottawa en anglais) et d’un père français. La région faisait partie de la Nouvelle-France jusqu’en 1763. Ce type de mariage dit «à la façon du pays» était à l’époque encouragé: les Européens épousant une autochtone s’assuraient un accès plus aisé aux fourrures et aux biens variés constituant la base de l’économie de la région.
De plus, les femmes autochtones maîtrisaient la fabrication des vêtements et des canoës, essentiels pour s’aventurer dans les contrées sauvages. Le rôle prépondérant des femmes Métis dans le développement de cette industrie a amplement été mis en évidence par les historiens.
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