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Non, les rappeurs d’Île-de-France ne peuvent pas être tous catégorisés comme «parisiens»

Non, les rappeurs d’Île-de-France ne peuvent pas être tous catégorisés comme «parisiens»
Publié le , mis à jour le

L’ancrage territorial peut-il définir l’orientation stylistique des rappeurs, leurs paroles et leurs rimes? L’exemple en est donné avec la scène francilienne où, du 93 au 94, du 78 au 95, différentes écoles semblent imposer des dogmes à respecter.

«Code 94400 Vitry / La banlieue a ses qualités et ses défauts / Peuplés d’artistes et de sportifs de haut niveau / D’escrocs dans les halls jusqu’aux bureaux municipaux / Gros, tous Vitriots.» En quelques mots, extraits du morceau «Les Princes de la Ville», le 113 –originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne)– s’inscrit dans l’une des tendances les plus pérennes du rap français: représenter son quartier, en exposer fièrement la singularité, même la plus lugubre. Parce qu’un pays n’est jamais aussi beau et juste que dans l’œil de ceux qu’il tient à bonne distance, à qui il se refuse? Ou bien est-ce simplement là une manière de créer un lien avec l’auditeur, d’ancrer le propos dans un environnement précis?

Seule certitude: ces multiples références géographiques et territoriales, parfois volontairement réservées à un public averti, ont fini par donner naissance à des morceaux mythiques, voire même à de véritables hymnes. Parmi les plus célèbres, citons «King de Boulogne» de Zoxea (originaire de la sous-préfecture des Hauts-de-Seine), «93 …

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