Plus qu’une histoire de monstre, «Frankenstein» est le récit de toutes les minorités

«It’s alive!» Deux cents ans après sa création lors d’une soirée orageuse, le mythe semble plus vivace que jamais. Comment cette figure de l’altérité a-t-elle traversé les époques pour coller aux préoccupations de notre société?
Juin 1816. Près de Genève, sur les bords du lac Léman, l’écrivain John Polidori accueille à la villa Diodati un groupe de jeunes romantiques composé de Mary Wollstonecraft Godwin, son amant Percy Shelley, sa demi-sœur Claire Clairmont et Lord Byron. Cloîtrés dans la maison pour cause de météo apocalyptique, les amis se racontent des histoires de fantômes, avant de se lancer un défi. Chacun doit rédiger une histoire d’épouvante.
Inspirée par l’arrivée de l’électricité et la pratique du galvanisme (le fait de stimuler des muscles par courant électrique), la future Mary Shelley écrit à 18 ans le récit épistolaire d’un scientifique obsessionnel, Victor Frankenstein, qui parvient à créer la vie à partir de tissus humains morts. Mais sa création va se retourner contre lui…
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Précurseur du genre de la science-fiction, Frankenstein ou le Prométhée moderne, publié en 1818, se fait le reflet d’une société en pleine …