« Rien à perdre » : et si c’était l’un des plus grands rôles de Virginie Efira ?

Dans « Rien à perdre », Virginie Efira incarne une mère dévastée, prête à tout pour récupérer son plus jeune fils, placé en foyer. Une partition qu’elle porte à bout de souffle. Sa performance la plus intense ?
Une mère de famille se voit perdre du jour au lendemain la garde de son plus jeune fils après un malencontreux accident à domicile. Elle va devoir se battre pour le récupérer… Si tant est que cela est possible. Car face à elle, c’est une impitoyable machine administrative qui s’apprête à la broyer. Ca, c’est le pitch de Rien à perdre, à la fois chronique sociale plutôt à charge, portrait de femme étourdissant et mélodrame dévastateur.
Dans le rôle de cette maman prête à tout, flamboie Virginie Efira, de nouveau sous l’oeil précis et attentif d’une femme cinéaste : celle qui ces dernières années fut si bien captée par Justine Triet et Rebecca Zlotowski se démène devant la caméra de Delphine Deloget, qui signe son premier film de fiction, empli d’urgence.
Un récit puissant qui lui permet de délivrer une intense participation. Rires et larmes. Drôlerie et mélancolie. Savant équilibre de précipitation et d’introspection, dans la peau de cette mère qui va tout sacrifier à son obsession, quitte à passer à côté de l’essentiel, détonner par son caractère à la fois…