«The Killer» de David Fincher, ou l’art de se taire

Dans son nouveau film, disponible depuis le 10 novembre sur Netflix, le réalisateur américain ne s’exprime que par ses choix de mise en scène.
Attention: cet article contient des spoilers.
David Fincher est un de ces artistes dont chaque nouvelle œuvre pousse critiques et spectateurs à vouloir formuler une opinion franche sur l’objet à peine éclos. Même ceux qui n’ont ni adoré ni détesté The Killer, le dernier film du cinéaste américain présenté en compétition à la Mostra de Venise et sorti sur Netflix le 10 novembre, semblent vouloir le dire haut et fort.
Pour les autres, il s’agit de défendre un film radical, millimétré, viscéral; ou au contraire de dénoncer un scénario vide, un message imperceptible, un mouvement vain. Bonne nouvelle: tout le monde a raison.
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Une histoire de non-scénario
Le réalisateur le dit lui-même dans une interview promotionnelle accordée au Monde: la validation du scénario de The Killer par Netflix «tombait bien, car [il] [s]’ennuyai[t] un peu des tricotages narratifs». Il est vrai que de Se7en à Millénium: Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes en passant par Zodiac, David Fincher s’était fait …