Vends dents de soldats, très peu servi: l’incroyable commerce des «Waterloo teeth»

Au soir de la bataille de Waterloo, plusieurs milliers de corps gisent sur le site de l’ultime combat de Napoléon Ier. Mais même à la guerre, rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme. La preuve par cette anecdote incisive.
Avant l’appel du 18 juin 1940, il y a eu la pelle du 18 juin 1815 –celle que ramasse Napoléon Ier à quelques encablures de Bruxelles, dans la plaine de Waterloo. Battu une première fois en 1814, l’empereur avait pourtant réussi un retour éclatant en 1815 au gré des fameux Cent-Jours, ce «vol de l’Aigle» qui vit Napoléon chasser Louis XVIII et retrouver son trône tambour battant.
Mais voilà: au beau milieu du congrès de Vienne, censé définir un nouvel équilibre européen, les grandes puissances du continent n’apprécient que très moyennement le retour aux affaires de celui qu’elles accusent d’ensanglanter l’Europe entière depuis quinze ans. Mêmes causes, mêmes effets: le come-back impérial déclenche une nouvelle coalition (la septième, tout de même). Ce sera la bonne.
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Pourquoi Waterloo? Parce que Napoléon n’a guère le choix: il doit foncer. Pour empêcher la jonction des deux principales armées qui …