«Vincent doit mourir», un thriller horrifique sur «l’envie d’en découdre»

Dans le film de Stéphan Castang, présenté à Cannes, Karim Leklou se rend compte que tout le monde veut le tuer.
Une vague de violence s’abat sur la France. Des collègues de bureau se liguent les uns contre les autres, des voisins bien sous tous rapports deviennent subitement agressifs, des automobilistes décident de s’entretuer après un seul regard. Si cela vous semble familier, c’est normal: il s’agit du genre d’incidents qui pourraient aussi bien se retrouver sur le bandeau d’une chaîne d’information en continu.
Il se trouve que c’est aussi le résumé du premier long métrage de Stéphan Castang. Dans Vincent doit mourir, l’anxiété et la colère sourdes qui caractérisent notre époque se transforment en un phénomène surnaturel contagieux.
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Vincent (Karim Leklou, toujours excellent) est un graphiste patient et sympathique. Au début du film, il fait une blague maladroite à son stagiaire, puis s’excuse aussitôt. Quelques moments plus tard, le stagiaire en question le frappe violemment au visage avec son ordinateur portable.
L’incident ressemble à un règlement de comptes –sauf que le lendemain, un autre collègue poignarde la main de Vincent à …