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Achat immobilier : la fraude au DPE coûte cher aux nouveaux propriétaires

Achat immobilier : la fraude au DPE coûte cher aux nouveaux propriétaires
Publié le , mis à jour le

Selon une étude, près d'un logement sur cinq classé F au DPE bénéficie d'un « enjolivement » de sa note dans le but de lui faire gagner une classe. Une pratique qui coûte cher.

Enjoliver son diagnostic de performance énergétique (DPE), pour le faire passer par exemple de F à E et ainsi éviter l'étiquette de passoire thermique, vous pensez que c'est impossible ? Et pourtant : une récente étude menée par la start-up KRNO, spécialisée dans la fiabilité des diagnostics immobiliers, pourrait bien susciter des débats.

Grâce à l'expertise de deux chercheurs en mathématiques et en intelligence artificielle de son équipe, KRNO a exploré l'ampleur et les répercussions des fraudes liées aux DPE, en se concentrant sur les pratiques d'enjolivement des notes. Contrairement aux faux DPE (créés par des faussaires) et aux DPE mensongers (où le diagnostiqueur modifie délibérément les données pour améliorer les résultats), l'étude s'intéresse aux cas où une légère modification suffit à faire passer un logement à une catégorie supérieure.

Plus d'un million de logements surclassés

Premier enseignement : ce phénomène est loin d'être anecdotique. En examinant les données de 8 millions de diagnostics issus de la base de l'Agence de la transition écologique (Ademe), KRNO a comparé ces résultats à une distribution mathématique théorique. Résultat : environ 19% des logements initialement classés F passent artificiellement à la catégorie E. 6% des biens G sont reclassés en F et presque 6% des E passent en D. En tout, ces fraudes concerneraient ainsi 1,3 million de logements.

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