Assurance vie : « Le fonds croissance permet d'espérer 1% de rendement de plus que le fonds en euros »

Faire mieux que le fonds euros. Voici la première promesse de l'eurocroissance. Un fonds d'un nouveau genre créé en 2014. A l'occasion des 10 ans de ce lancement, entretien avec Hugues Aubry, membre du comité exécutif Generali France, qui fait partie des assureurs moteurs du développement de ce fonds à part. Une déception ? Un mécanisme incompréhensible ? Des rendements bientôt plus prometteurs face à la probable nouvelle baisse des taux des fonds en euros ? Ses réponses.

Hugues Aubry : « Au lendemain de la loi Pacte, le mécanisme de ces fonds s'est singulièrement simplifié. La loi nous permet de lisser les performances à la hausse comme à la baisse. Schématiquement, c'est comme si je gérais un fonds d'investissement traditionnel mais, à chaque fois que je dépasse un seuil à la hausse, je mets des réserves de côté et, inversement, à chaque fois que je franchis un seuil à la baisse, je réapprovisionne. »

« C'est un produit à mi-chemin entre l'unité de compte pure et le fonds en euros »

« C'est un produit à mi-chemin entre l'unité de compte (UC) pure et le fonds en euros. Sur la durée, c'est un fonds rassurant et performant. En 2022, lorsque la bourse de Paris a perdu plus de 10%, nous avons pu limiter les pertes sur nos fonds croissance avec une performance de 0,05%. Évidemment, en contrepartie, si demain les marchés gagnaient 10%, la performance ne serait pas aussi élevée, mais certainement meilleure que celle des fonds en euros. In fine, ce mécanisme spécifique permet de proposer un fonds très peu volatil qui capitalise progressivement. »