Assurance vie : mais pourquoi payez-vous encore des frais sur versement ?
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Quand vous versez sur votre assurance vie, tout votre argent ne nourrit pas votre épargne. Une petite partie va directement dans la poche de votre banque ou assureur. Facturés à 1%, 3% ou même 5%, les frais sur versement rognent la rentabilité en grignotant votre épargne dès la porte d'entrée. Alors qu'une poignée d'acteurs les réduisent voire les suppriment, ces frais sont-ils toujours justifiés ?
En souscrivant votre contrat d'assurance vie, votre conseiller a peut-être évoqué les frais inhérents à votre contrat. Après les frais de gestion sont probablement venus les frais sur versement. Ces frais sont facturés à chaque fois que vous effectuez un versement sur votre contrat. Censés rémunérer l'assureur ainsi que les intermédiaires, les frais sur versement, parfois désignés comme des frais d'entrée, sont plafonnés à 5%. Le montant moyen de ces frais a un peu baissé ces dernières années, passant de 3,23% en 2018 à 3,08% à fin 2023 selon l'étude tarifaire de MoneyVox. À titre d'exemple, alors que le contrat Multiplacements 2 de BNP Paribas facturait 4,50% de frais d'entrée en 2018 (pour une performance à 1,56% de son fonds en euros), ces frais s'élèvent aujourd'hui à 2,75% pour ce contrat qui a rapporté 3% en 2023.