Au 3e trimestre, près de 18 000 emplois détruits en France
Ces 17 700 postes représentent une baisse de 0,1%. L’emploi salarié privé est « quasi stable », indique l’Insee.
L’Insee, dans son estimation provisoire publiée ce jour pour le troisième trimestre 2023, avance que 17 700 emplois ont été détruits en France au troisième trimestre.
Cette baisse suit plusieurs trimestres de nette augmentation en 2021 et 2022, et “il s’agit du deuxième trimestre de quasi-stabilité” (après +0,1 % au trimestre précédent).
Des évolutions “assez mesurées”
Yves Jauneau, à la tête de la division synthèse et conjoncture du marché du travail à l’Insee, qu’“il faudra attendre quelques mois avant de parler de retournement, on est sur des évolutions qui restent assez mesurées sur deux trimestres”.
Il y a deux semaines, l’Insee avait prévu que les créations d’emploi “marqueraient le pas” au deuxième semestre, du fait “d’une croissance modérée de l’activité attendue(…) Après avoir ralenti au deuxième trimestre, l’emploi serait globalement stable entre fin juin et fin décembre”.
Disparités selon les secteurs
Dans le détail, il observe “un nouveau recul dans l’intérim et dans la construction”, et un tassement dans le tertiaire marchand. Quant à l’emploi industriel il “continue, lui, d’augmenter”.
Plus précisément, en ce qui concerne ce dernier secteur, l’emploi salarié privé est en hausse de 0,2 % (+6 400 emplois, après +5 300 emplois au deuxième trimestre). Après avoir rattrapé son niveau d’avant-crise au quatrième trimestre 2021, il le dépasse maintenant de 2,2 % (correspondant à 68 300 emplois nets créés depuis fin 2019).
Zoom sur le tertiaire
Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié demeure stable au troisième trimestre, après +0,2 % au deuxième trimestre (+900 emplois après +21 600 emplois). Il dépasse de très loin son niveau d’avant-crise (+7,7 % correspondant à +898 300 emplois).
Pour le tertiaire non marchand, l’emploi salarié privé diminue un petit peu au troisième trimestre à -0,2 % (soit -4 200 emplois), après une stabilité au deuxième trimestre 2023. Mais il est supérieur au niveau de fin 2019 de 4,3 % (soit +111 700 emplois).
