Autoroutes : une hausse des prix des péages contenue à 3% en 2024
C’est Clément Beaune, ministre des Transports, qui l’a assuré ce matin à l’antenne de RMC.
Clément Beaune l’a promis sur RMC ce mercredi matin : “L’année prochaine, il y aura une hausse qui sera limitée, une hausse qui sera inférieure à 3%”.
Il a rappelé que “Les prix des péages augmentent chaque année au 1er février, c’est notamment lié à l’inflation. Cette année, il y a eu une hausse importante de 4,8 %”.
Hausse des tarifs de péages au 1er février 2024
Certes, cette hausse se situe en-dessous des +4,75% de cette année, mais bien au-delà des +2% de 2022 et surtout des +0,44% de 2021. L’inflation explique cette augmentation car il faut rappeler que les tarifs des péages sont revalorisés chaque année d’après un calcul intégrant au minimum 70% de l’inflation (hors tabac) sur douze mois jusqu’en octobre, voire des hausses relatives à des travaux prévus par les concessionnaires autoroutiers.
Mais, martèle le ministre des Transports, la hausse pour l’année 2024 sera “inférieure à 3 % à partir du 1er février, rien avant, rien pour Noël et ceux qui partent en vacances en famille”.
Quid de la menace d’une hausse de 5% ?
Il y a quelques jours, Vinci avait brandi la menace d’une hausse de 5%, avançant “inévitablement une hausse de tarifs que nous évaluons aujourd’hui de l’ordre de 5 % compte tenu d’une taxe de 4,6 % sur le chiffre d’affaires des autoroutes”.
Mais le ministre évacue le sujet ainsi : “Il y a eu beaucoup d’intox, il y a eu beaucoup parfois de mensonges liés à cette taxe sur les sociétés de concessionnaires d’autoroute. Elle n’a aucun impact sur l’évolution des péages (…) C’est l’État qui à la fin prend un texte juridique qui valide cette évolution des péages”. Quant à ceux qui évoquent une répercussion de la taxe “ne disent pas la vérité aux Français”.
Un équilibre à trouver
Toutefois, Clément Beaune a admis : “On est lié par un contrat, c’est ça qui fait qu’il y a une augmentation chaque année pour tenir compte des investissements. Les sociétés d’autoroute déploient des bornes électriques, entretiennent nos routes, (investissent) pour plus de sécurité, payer les gens qui nous dépannent quand on a une difficulté…”.
Cependant, il relève qu’“il faut trouver un équilibre entre la transition écologique, les investissements et le pouvoir d’achat”.
