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Banque de France : une perte nette historique en 2024, mais pourquoi ?

Banque de France : une perte nette historique en 2024, mais pourquoi ?
Publié le , mis à jour le

Découvrez les raisons surprenantes derrière la perte nette record de la Banque de France en 2024 : un événement financier sans précédent !

Tl;dr

  • La Banque de France a enregistré une perte nette record de 7,7 milliards d’euros en 2024.
  • La hausse des taux de la BCE a entraîné des emprunts plus chers.
  • Malgré ce déficit, aucun besoin de recapitalisation de la part de l’État n’est prévu.

Une perte historique pour la Banque de France

La Banque de France a révélé, mercredi dernier, une perte nette sans précédent pour l’année 2024, s’élevant à 7,7 milliards d’euros. Cette situation est le résultat des taux d’intérêt élevés fixés par la Banque centrale européenne (BCE) l’année précédente, une mesure visant à freiner la consommation et à endiguer l’inflation.

Conséquences des hausses de taux

Cette augmentation des taux d’intérêt a eu pour conséquence de rendre les emprunts plus onéreux. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré lors d’une conférence de presse que ce déficit de 7,7 milliards d’euros était une première dans l’histoire de la Banque. Il a toutefois assuré que cette situation ne se reproduirait pas dans un avenir prévisible.

Une situation inédite depuis plus de deux décennies

En détail, la Banque de France a enregistré une perte opérationnelle de 17,9 milliards d’euros, compensée à hauteur de 10,1 milliards d’euros par des réserves accumulées dans le passé. Il faut remonter à 2003 pour retrouver un exercice déficitaire. Cette perte nette prive l’État d’impôts et de dividendes, et est le fruit de la crise du Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine.

Des taux trop élevés et leurs impacts

La Banque de France, tout comme les autres banques centrales de la zone euro, applique la politique de la BCE. Cette dernière a pour objectif de maintenir la hausse des prix à 2% par an. Toutefois, en période de taux bas, la Banque de France a massivement acheté des obligations d’État et d’entreprises à des taux d’intérêt fixes relativement faibles, tout en rémunérant les dépôts bancaires à un taux fixé par la BCE qui est monté jusqu’à 4% avant de redescendre.

Un futur incertain

Selon Villeroy de Galhau, il n’est pas nécessaire pour l’État actionnaire de recapitaliser la Banque de France. Toutefois, il faudra faire preuve de patience avant que la Banque de France puisse à nouveau contribuer au budget de l’État par le biais d’impôts et de dividendes. Enfin, malgré cette situation, la Banque de France, qui possède une réserve d’or conséquente, n’a pas l’intention de vendre pour équilibrer ses pertes.

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