Bruxelles enquête sur l’existence d’un cartel du pneu, Michelin est concerné
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La Commission européenne a mené des inspections chez plusieurs fabricants de pneumatiques.
Y’a-t-il eu entente sur les prix entre différents acteurs du secteur pneumatique ? La Commission européenne a annoncé avoir mené des inspections inopinées chez plusieurs fabricants dont Michelin, Continental, Nokian ou Goodyear, Bridgestone.
Bruxelles craint en effet “qu’une coordination des prix ait eu lieu” dans ce secteur.
Michelin nie toute entente
Ainsi, ce sont une vingtaine d’inspecteurs et informaticiens qui ont investi les bureaux des personnes clés dans chaque entreprise, avant de saisir leurs ordinateurs et téléphones portables afin de les copier et les analyser.
La Commission européenne doit vérifier que les règles de la concurrence sont respectées, et que les consommateurs ne sont pas trompés. Michelin a confirmé être concerné par cette enquête préliminaire, mais nie toute pratique de coordination sur les prix. Dans une déclaration à l’AFP, le géant souligne qu’il “applique scrupuleusement les règles de concurrence dans tous les pays dans lesquels il” exerce.
Les réactions de Bridgestone et Continental
Quant à son concurrent japonais Bridgestone, il a aussi confirmé l’inspection à son siège pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique situé à Zaventem, en Belgique. Et a déclaré qu’”En tant qu’entreprise responsable qui s’engage à respecter des pratiques équitables et à faire preuve de transparence, Bridgestone coopère pleinement” aux investigations.
L’allemand Continental a aussi indiqué être concerné par les investigations, et réagit par le biais d’une déclaration d’un porte-parole : “Des inspections des autorités antitrust sont en cours chez Continental en Allemagne”.
Quels sont les produits concernés ?
Ces géants de l’industrie sont ainsi soupçonnés de s’être accordés sur le prix des pneus de remplacement pour les voitures, les camions ou encore les bus vendus en Europe.
Si jamais une telle entente devait être avérée, l’amende pourrait atteindre jusqu’à 10% du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise. À l’annonce de ces inspections, Continental a terminé la séance boursière en baisse de 1,51% à 75,88 euros, tandis que Michelin cédait 0,84% à 30,84 euros.