CB, cash, chèque... Le virement instantané gratuit peut-il les remplacer ?
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Depuis jeudi 9 janvier, le virement instantané est devenu gratuit dans (presque) toutes les banques françaises. Une évolution qui ouvre de nombreuses perspectives pour ce moyen de paiement, qui pourrait rapidement faire de l'ombre au chèque, aux espèces et à la carte bancaire. Explications.
Le chiffre paraît étonnant. Fin 2023, seuls 6% des virements étaient effectués en instantané, selon les chiffres de la Banque de France. En 5 ans, depuis son lancement en 2018, ce nouveau moyen de paiement n'avait donc réussi qu'une percée mineure, malgré ces atouts incontestables par rapport au virement SEPA standard : sa disponibilité 24 heures sur 24 et 365 jours par an, et son délai de traitement ramené à moins de 10 secondes, contre 24 heures au moins.
La raison de cette confidentialité est bien connue. Au moment d'intégrer le virement instantané à leur offre, la majorité des banques françaises a choisi de le faire payer, autour d'un euro pièce en moyenne. Résultat : dans la majorité des cas, le jeu n'en valait pas la chandelle pour les usagers. Hors cas d'urgence, pourquoi payer lorsque que le virement classique est gratuit ?
Le rapport de force est en passe de changer. Depuis jeudi 9 janvier, un règlement européen interdit aux banques de différencier la facturation des virements, qu'ils sont instantanés ou non. Dans les faits, la plupart ont choisi de renoncer à faire payer le virement instantané lorsqu'il est émis en ligne, comme c'était le cas pour le virement standard.