Colère des agriculteurs: dix propositions pour sortir de l’impasse
Les agriculteurs sont à bout: revenus insuffisants, perte de compétitivité, perte de position à l’international, augmentation des importations, incohérences écologiques, sans oublier un quasi délaissement des politiques. La «priorité» ukrainienne énoncée par le ministre des Affaires étrangères, qui s’est rendu à Kiev quelques semaines après la décision d’ouvrir des négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE), est l’illustration de cet abandon, car une telle adhésion serait un cataclysme pour la politique agricole commune (PAC) de l’UE. La ferme France coule.
Un point sur certains arguments entendus dans les barrages. Les surtranspositions des directives européennes sont marginales. La concurrence déloyale des partenaires européens est un classique. Un ancien commissaire européen à l’Agriculture rappelait avec malice que, en faisant le tour des capitales européennes, il avait constaté que tous les agriculteurs se plaignaient de leur voisin.
La France a ses avantages: l’eau, le climat, le prix du foncier, par exemple, autrement plus importants que la durée de commercialisation des produits chauffés en serre ou l’utilisation des néonicotinoïdes sur les terres betteravières (la France a toujours les plus grandes surfaces et les meilleurs rendements d’Europe). La taxation du carburant? La France est dans la moyenne européenne. Trop de contrôles? On peut admettre que le…
