Consommation d’œufs inédite en France, leur prix amené à baisser

Seulement, des consommateurs évitent la filière bio, un segment qui a perdu 7% en raison du prix qui devient critère d’achat.

Pour le président du Comité National pour la Promotion de l’Œuf (CNPO), l’œuf “est la solution anti-crise des Français”.

Lors des sept premiers mois de 2023, les volumes des ventes ont pris 4% par rapport à la même période de temps de l’année précédente.

Une consommation record attendue

De son côté, l’institut technique de l’aviculture (Itavi) s’attend à une consommation “record” de 229 oeufs par habitant, qu’il s’agisse d’oeuf entier ou d’un ingrédient de préparation.

Et si les distributeurs ont pris l’engagement de stopper la vente d’oeufs de poules en cage à la fin 2025, ceux qui en proposent toujours dans leurs rayons observent des ventes importantes de ces produits à prix bas. Franck Darteil, qui les représente au CNPO, souligne que dans les rayons, “une des plus grosses rotations, c’est le pack de 30 œufs premier prix”.

Une baisse des prix de 7 à 8%

Le CNPO, prévoit un repli des prix dans les rayons en raison de la réduction des coûts des grains qui constituent l’alimentation des poules. Son président, Yves-marie Beaudet, indique que les  fournisseurs “baissent de 7 à 8%” le prix de vente aux supermarchés.

Seulement, cette différence sera peut-être inobservable pour les consommateurs car comme Yves-Marie Beaudet le souligne, “Chaque enseigne est libre de sa politique commerciale”.

Les oeufs bio dans le dur

Loïc Coulomel, président du Syndicat National des Industriels et Professionnels des Œufs, remarque pour sa part une désaffection de certains consommateurs vis-à-vis du bio : “On constate une baisse de l’ordre de 7% des ventes sur le segment bio. Le critère de prix devient un critère d’achat”.

Pour le CNPO cette fois, Yves-Marie Beaudet précise : “Pour nous, producteurs, ce n’est pas facile à suivre (…) Ce n’est pas facile d’adapter notre parc de poulaillers pour correspondre aux demandes des consommateurs. Un consommateur qui aimerait peut-être avoir plus d’œufs issus de cages aménagées, mais qui n’en a pas à disposition”.