Contre la délinquance, ce sénateur veut baisser la limite des paiements en cash
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Une proposition de loi déposée par le sénateur Christian Bilhac veut interdire tout paiement en espèces pour des sommes supérieures à 1 000 euros. Les limites actuelles sont trop élevées pour lutter efficacement contre le blanchiment des activités illicites, estime-t-il.
10 000 euros. C'est, depuis janvier 2024, la limite du paiement en espèces dans l'ensemble des pays de l'Union européenne. D'autres contraintes à l'usage du cash s'ajoutent spécifiquement en France. Les transactions en cash entre un particulier et un professionnel (artisan, commerçant, etc.) sont interdites au-delà de 1 000 euros. Quant aux transactions entre particuliers, elles peuvent dépasser ce montant, mais doivent faire l'objet d'un écrit (avec date, nom de l'acheteur, objet de la transaction, etc.) au-delà de 1 500 euros.
Paiement en cash : découvrez la nouvelle limite à ne pas dépasser en Europe
Ce cadre à l'usage du cash, renforcé plusieurs fois lors des dernières années, n'est toujours pas suffisant, estime le sénateur Christian Bilhac, vice-président de la commission des finances et membre du groupe RDSE (1).
Pas suffisant pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé : lutter contre le blanchiment de l'argent issu d'activités illicites, du trafic de drogues au travail non déclaré, en passant par la fraude fiscale. « (...) Force est de constater que dans le cadre de [ces activités illicites et de petite délinquance], les sommes échangées lors des transactions sont très souvent d'un montant beaucoup plus faible et peuvent échapper aux dispositions de la législation », détaille le sénateur. « (...) Le paiement en espèces de sommes relativement modestes reste un mode notoirement reconnu de blanchiment d'argent pour les dealers et leurs patrons. »