CPF : les salariés vont devoir mettre la main à la poche dès 2024
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C’est Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, qui a fait l’annonce de cette participation forfaitaire.
À la suite de l’annonce des 10 milliards d’économies supplémentaires prévues en 2024 par le gouvernement, le ministre délégué chargé des Comptes publics a annoncé la mise en place dès 2024 d’une participation forfaitaire des salariés au compte personnel de formation (CPF).
Lundi face à la presse, Thomas Cazenave a précisé que “Cette participation forfaitaire va être mise en œuvre dès cette année, ce qui nous permettra de générer 200 millions d’euros d’économies sur un total de 2 milliards”.
Une mesure “juste”, “nécessaire”
La prévision de croissance ayant été revue à la baisse (de 1,4% à 1% en 2024), l’exécutif s’estime contraint de faire des économies, et celle-ci entre autres est selon le ministre “juste” et “nécessaire”.
Concrètement, 10% du prix des formations devrait désormais être pris en charge par ceux qui en bénéficient, à l’exception des demandeurs d’emploi qui n’auront pas à régler ce reste à charge. La ministre du Travail Catherine Vautrin “souhaitera, quelle que soit la position définitive du gouvernement, en discuter avec les partenaires sociaux”. Ce forfait de 10% n’est peut-être pas définitif, donc. Le décret est prévu dans le courant du mois d’avril.
“Le prix à payer de la victoire contre l’inflation”
16 milliards d’euros étaient déjà prévus en terme d’économie, avant la revue à la baisse de la prévision de croissance française.
D’après le ministre de l’Economie, “Le ralentissement économique, c’est le prix à payer de la victoire contre l’inflation”. Et anticipant des recette fiscales moins importantes, il ajoute : “nous avons demandé à l’État de se serrer la ceinture. Et nous avons fait le choix de ne pas toucher au budget de la sécurité sociale ou de ne pas toucher au budget des collectivités locales”.
Des politiques publiques revues
Outre les budgets de tous les ministères qui devront être corrigés à la baisse, Thomas Cazenave a également cité la révision de certaines politiques publiques.
Ainsi, l’enveloppe dédiée à MaPrimeRénov’, dédiée à l’amélioration de la performance énergétique, sera allégée d’un milliard d’euros. Tout comme celle des contrats d’apprentissage, de 200 millions.