Duralex : Le Tribunal examine aujourd’hui son avenir
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Lors de l'audience du 5 juin, un rapport sera présenté sur la situation financière du fabricant de verre en état de recouvrement judiciaire. Un projet de Scop appuyé par certains employés fait partie des quatre propositions de reprise envisagées. Quelle sera l'issue de cette audience?
Tl;dr
- L’entreprise Duralex est en redressement judiciaire et cherche des repreneurs.
- Quatre propositions ont été étudiées, dont celle d’une coopérative de salariés.
- Aucune des offres présentées n’est encore complète ou aboutie.
- L’avenir de l’entreprise est incertain, entre cession et liquidation.
L’avenir en suspens de la célèbre verrerie Duralex
Duralex, l’emblème de l’industrie française de la verrerie, est en péril. Un mois après son placement en redressement judiciaire, le Tribunal de commerce d’Orléans doit examiner son sort pour déterminer si “une reprise est possible, ou pas“.
De multiples prétendants pour le rachat
Quatre offres de reprise ont été présentées lors d’une réunion extraordinaire. Elles proviennent de deux banques, d’un fonds d’investissement et d’une société coopérative et participative (Scop), soutenue par près de 130 salariés prêts à investir chacun 500 euros dans ce rachat. De ces propositions, deux ont été soulignées pour leur “contenu industriel” susceptible de permettre la poursuite de la production au sein de l’entreprise.
Un parcours semé d’embûches
Malgré tout, “aucune des offres n’est complète, sérieuse ou aboutie” selon une source syndicale. La situation est d’autant plus préoccupante pour les 227 employés de l’entreprise que les repreneurs potentiels n’ont pas encore dévoilé leur identité.
Les administrateurs judiciaires souhaitent par ailleurs une prolongation du délai de formulation des offres de plusieurs semaines.
Une décision cruciale à venir
Deux options s’offrent donc à Duralex : soit la poursuite de son activité suivi d’une cession, soit la liquidation. Une situation qui illustre le parcours tumultueux de cette entreprise, réputée pour ses verres et assiettes incassables, et surnommée “la Tour Eiffel de la vaisselle“.
Il y a trois ans, Duralex avait déjà été placée en redressement judiciaire, avant d’être sauvée in extremis par un prêt de 15 millions d’euros de l’État. Aujourd’hui, l’avenir reste plus que jamais incertain.