EDF vise la construction d’un nouveau réacteur nucléaire chaque année en Europe
Avec une renaissance d'intérêt dans l'énergie atomique, EDF a pour objectif d'installer des réacteurs nucléaires de troisième génération (EPR) en France et en Europe à grande échelle. Cette expansion est-elle sans risques ?
Tl;dr
- EDF compte déployer des réacteurs EPR à une échelle “industrielle”.
- L’objectif visé est construire 1 à 1,5 réacteurs par an dès la prochaine décennie.
- Malgré les dérapages à Flamanville, EDF vise un modèle d’EPR2 optimisé et standardisé.
- Des discussions sont engagées aux Pays-Bas, Slovénie, Pologne, Finlande et Suède.
Un pari ambitieux d’EDF
Malgré des failles passées, particulièrement manifestées par les soucis de l’EPR de Flamanville, EDF formule un ambitieux projet: celui de “déployer des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe à une échelle industrielle” selon une annonce récente.
Une augmentation de production
Le PDG Luc Rémont avait, en effet, fixé un objectif clair: “construire 1 voire 1,5 (réacteur EPR2) par an dès la prochaine décennie”, loin du rythme actuel. Cette perspective marque, sans aucun doute, une volonté de relever un défi d’une dimension industrielle considérable pour EDF, l’entreprise étant actuellement surchargée par une dette de 54,4 milliards d’euros.
L’épreuve de la réalisation
La réalisation de ce plan d’action implique notamment la réussite d’un programme de relance du nucléaire en France avec, à la clé, la production de jusqu’à 18 réacteurs EPR2 et la gestion de deux projets en Angleterre. A l’heure actuelle, seuls deux réacteurs EPR d’EDF sont actifs, un en Finlande et l’autre en Chine.
Des défis à surmonter
Cependant, des doutes persistent au regard des retards et dépassements de coûts sur certains chantiers. Le projet d’atteindre un « effet de série », c’est-à-dire de construire des réacteurs de manière industrielle afin d’améliorer la compétitivité, exige d’EDF de faire preuve de plus d’efficacité et de respect des délais.
Cette nouvelle stratégie implique également des négociations dans plusieurs pays d’Europe pour y développer l’énergie nucléaire, avec pour arrière-plan un contexte de lutte contre le changement climatique et de besoin d’indépendance vis-à-vis de la Russie. En République tchèque, EDF est présélectionné pour un appel d’offres pour quatre réacteurs.
