Faute de croissance, Le Maire annonce un “effort” de 10 milliards d’euros d’économie de l’État
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Le gouvernement a revu à la baisse la croissance prévue pour 2024, Bercy annonce un changement de cap.
Bruno Le Maire, invité du JT de 20H de TF1 dimanche 18 février, a revu à la baisse son estimation relative à la croissance à venir en 2024.
Ainsi, elle passe de 1,4% à 1%, ce qui incite Bercy à des économies “immédiates” et “massives” de 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État afin de rester dans les clous des ambitions budgétaires.
Une décision “responsable”
Et Bruno Le Maire de considérer qu’il s’agit d’une décision “responsable”. Il promet de ne pas lever davantage d’impôts, mais de réaliser des économies. Et il affirme n’avoir l’intention de toucher “ni à la Sécurité sociale, ni aux collectivités locales”. En d’autres termes, ce sont aux “dépenses de l’Etat” qu’il compte s’attaquer.
Par exemple, la moitié de cet objectif, soit 5 milliards d’euros, sera cherchée sur la gestion des dépenses de tous les ministères, comme les dépenses d’énergie ou les achats.
MaPrimeRénov’, enveloppe rabotée
En outre, un milliard d’euros sera déduit de l’aide publique au développement, et un montant identique sera retiré de l’enveloppe destinée à l’aide MaPrimeRénov’.
Assurant que “l’Etat se serre la ceinture”, Bruno Le Maire ajoute qu’une “troisième série d’économies” sera réalisée, à hauteur d’un milliard d’euros encore, sur “les opérateurs de l’Etat”. Indiquant qu’il y en a “des centaines”, il cite pêle-mêle le Centre national d’études spatiales (Cnes), Business France, l’Agence nationale de la cohésion des territoires ou encore France compétences.
Une croissance “proche de 0,9%”
La prévision de croissance de l’exécutif rejoint ainsi celle de la Banque de France, considérée comme “proche de 0,9%”, et celle du FMI qui l’établit à 1%.
Le ministre de l’Economie précise que sa prévision de 1% “tient compte du nouveau contexte géopolitique”, rappelant encore “l’impact” de la guerre en Ukraine, de la situation au Moyen-Orient, ou encore le “ralentissement économique très marqué en Chine” et “une récession en 2023 en Allemagne”.