« Gérer mes biens immobiliers », le service des impôts : un fiasco à 1,3 milliard d’euros
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Depuis son lancement en 2023, le service "Gérer mes biens immobiliers" des impôts a rencontré de nombreux dysfonctionnements, contraindant l'État à effectuer un remboursement colossal de 1,3 milliard d'euros. Comment l'État compte-t-il éviter de tels problèmes à l'avenir ?
Tl;dr
- Le service des impôts « Gérer mes biens immobiliers » a connu de multiples erreurs.
- L’Etat a dû rembourser 1,3 milliard d’euros suite à ces erreurs.
- La Cour des comptes critique vivement le service pour ses échecs.
Un fiasco financier pour le service des impôts
Le service « Gérer mes biens immobiliers », mis en place par l’administration fiscale en 2023, s’est avéré décevant, engendrant de lourdes conséquences financières pour l’Etat. En effet, une série d’erreurs a amené le gouvernement à rembourser la somme colossale de 1,3 milliard d’euros.
Un rapport accablant de la Cour des comptes
Un rapport de la Cour des comptes publié le 23 janvier 2025 dénonce les erreurs majeures commises par la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) dans la gestion de ce service. Le document souligne notamment « l’incompréhension des propriétaires » face à un système complexe et mal géré.
Des erreurs coûteuses et persistantes
Parmi les erreurs pointées du doigt, certaines situations spécifiques n’ont pas été anticipées, comme le cas des multipropriétaires.
De plus, le rapport note que le choix d’une procédure totalement dématérialisée s’est révélé inadapté, touchant une population en moyenne plus âgée. Ces erreurs ont entraîné des dégrèvements massifs, imposant à l’Etat de rembourser plus d’un million de contribuables qui avaient été injustement taxés.
Un coût exorbitant pour le service
Le coût du service « Gérer mes biens immobiliers » a explosé, passant de 12,7 millions d’euros à 37,2 millions d’euros. Cette hausse est principalement due au recours à des prestataires externes.
En ajoutant les coûts engendrés par la gestion de la crise de l’été 2023, le coût total du dispositif s’élève à 56,4 millions d’euros.