Impôts sur l'immobilier : faut-il passer au régime réel pour déclarer vos locations sur Airbnb ?
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La Loi de finances pour 2024 a modifié le régime d'imposition pour les locations meublées saisonnières. S'il est admis que les contribuables pourront continuer à appliquer l'ancienne formule à leurs revenus de 2023, les propriétaires doivent réfléchir dès maintenant à l'intérêt de changer de régime pour l'année prochaine.
« Coup de tonnerre » pour certains, « cafouillage » pour d'autres... Fin décembre, alors qu'avaient lieu à l'Assemblée nationale des discussions autour du projet de Loi de finances 2024, un article en particulier faisait parler de lui. Son objet : faire baisser l'abattement fiscal sur les locations de meublés touristiques.
« Auparavant, le régime micro-BIC pour les locations de courte durée prévoyait des abattements allant de 50% à 71%, rappelle Baptiste Bochart, juriste chez Jedéclaremonmeublé.com. De plus, le plafond du micro BIC était à 77 700 euros, et même 188 700 euros pour un bien classé. »
Fin novembre déjà, un projet de loi prévoyait d'aligner l'abattement à 40% pour tous les types de logement, exception faite pour les maisons d'hôtes, les gîtes ruraux ou encore les logements en stations de ski. Mais le texte finalement retenu dans le projet de Loi de finances 2024 allait finalement encore plus loin : « Avec cette loi, le taux d'abattement pour le micro-BIC est passé à 30% pour tous les meublés de tourisme, peu importe la catégorie. De la même manière, le seuil maximum du micro-BIC en location de courte durée, qui était auparavant de 77 700 euros ou 188 700 euros est tombé à 15 000 euros pour tous les logements », développe Baptiste Bochart.