La BCE sur le point de baisser ses taux d’intérêt
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Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), a affirmé au Financial Times que malgré une réduction prévue des taux d'intérêt en juin, la politique de la BCE resterait restrictive en raison de la normalisation de la croissance salariale qui n'interviendra qu'en 2026. Quels impacts cette politique aura-t-elle sur les économies européennes ?
Tl;dr
- BCE envisage de réduire ses taux d’intérêt le mois prochain.
- La crise de l’inflation est maintenant sous contrôle.
- Un coût de l’argent plus bas sera bénéfique pour les emprunteurs.
- L’augmentation des salaires dans la zone euro ralentit.
Une réduction potentielle des taux d’intérêt par la BCE
Selon les perspicaces observations de Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), l’entité pourrait réduire ses taux d’intérêt dès le prochain mois. Cela représente une politique monétaire mise en place depuis juillet 2022 pour modérer l’indice des prix à la consommation (IPC).
Un éclair de soleil pour les emprunteurs
En effet, une baisse des taux d’intérêt signifie un moindre coût de l’argent, un soulagement pour les familles et les entreprises endettées.
Les effets d’un tel changement se feront particulièrement sentir chez les ménages ayant des prêts hypothécaires à taux variable, dont les paiements dépendent de l’Euribor, indices de taux d’intérêts étroitement liés à ceux de la BCE.
Le rôle de la crise énergétique
Lane se penche également sur la rapide déflation observée dans la zone euro, la qualifiant d’effet à plus large échelle du choc énergétique sur le continent européen, conséquence directe de “l’invasion de l’Ukraine par la Russie”.
Selon l’économiste, cette crise a entraîné des coûts élevés pour l’Europe en termes de gestion énergétique, impactant par conséquent l’inflation.
Une augmentation modérée des salaires
Par ailleurs, Lane a déclaré que l’augmentation des salaires négociés dans la zone euro avait atteint 4,6 % sur l’année au premier trimestre 2024. Toutefois, il insiste sur le fait que ces chiffres montrent des signes de ralentissement lorsqu’on les détaille.
Il précise que la normalisation complète des salaires ne devrait pas se produire avant 2026, ajoutant que cette trajectoire progressive est cruciale pour maintenir l’équilibre économique.