La France plaide pour une taxe mondiale sur les ultra-riches

La France mène depuis de nombreuses années un combat pour instaurer une taxation mondiale sur les ultra-riches : une révolution fiscale en marche ?
Tl;dr
- La France soutient une taxation internationale des ultra-riches.
- Elle rejette toutefois l’idée d’un impôt minimal national.
- Les négociations du G20 sur le sujet continuent.
La position de la France sur la taxation des ultra-riches
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé l’engagement continu de la France en faveur d’une taxation plus équitable des ultra-riches.
Cet engagement s’inscrit dans le cadre des discussions internationales menées par le « G20 ». Cependant, la France refuse catégoriquement l’idée d’un impôt minimal national.
Les négociations du G20
Les négociations sur cette question ont débuté en 2024 sous la présidence brésilienne du G20 et se poursuivent cette année en Afrique du Sud.
Malgré l’approbation du principe d’une coopération pour une meilleure taxation des grandes fortunes par les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 en novembre dernier, un consensus sur un impôt minimal mondial n’a pas été atteint. Cette initiative a été soutenue par le Brésil, l’Afrique du Sud et la France, mais a été rejetée par les Etats-Unis.
La stratégie du G20
D’après Amélie de Montchalin, la stratégie adoptée par le G20 consiste à collecter et à comparer les données sur les impôts payés par les milliardaires dans différents pays.
Le but est de déceler les éventuels abus. Une fois ce travail effectué, des négociations pourraient être engagées pour établir un taux d’imposition minimal et différentiel.
La fiscalité : un enjeu majeur
En dépit des divergences entre les Etats, la France reste déterminée à promouvoir une fiscalité plus juste. Elle privilégie une approche basée sur le dialogue international plutôt que sur l’adoption de mesures unilatérales. Cette position est en ligne avec les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, qui préconise une taxation minimale du patrimoine de 2 %.