LEP à 4% : pourquoi son taux baisse et pourquoi ç'aurait pu être pire
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C'est le jour J. À partir de demain, jeudi 1er août, le Livret d'épargne populaire va un peu moins rapporter : 4% nets d'impôts, contre 5% auparavant, ce pour au moins 6 mois. Ce n'est pas une bonne nouvelle si vous détenez un LEP. Mais cela aurait pu être pire. On vous explique pourquoi.
La raison de cette baisse est assez simple : elle est directement liée au recul de l'inflation. Sur les six derniers mois, l'indice des prix à la consommation (IPC) hors tabac est passée de +2,9% (en janvier) à +2% (en juin). Sur un an, son repli est encore plus spectaculaire, puisqu'il était encore de +4,4% en juin 2023.
Il faut le rappeler : la vocation du LEP est de protéger l'épargne des Français peu ou pas imposés des effets de l'érosion monétaire liée à l'inflation. En clair, il est un rempart contre la hausse des prix. C'est pourquoi l'IPC est la principale variable qui entre en compte dans la formule de calcul utilisée tous les 6 mois pour actualiser son taux.
Voilà la bonne nouvelle : la chute aurait pu être plus sévère. A la fin juin, cette formule aboutissait, en effet, à un résultat de 3,60%. François Villeroy de Galhau a toutefois choisi de limiter la baisse, comme il en a le droit, en proposant de maintenir le taux du LEP à 4%. Objectif : maintenir « l'attrait » de ce placement auprès des Français éligibles non encore détenteurs de LEP. Et ils sont nombreux : près de 8 millions.