LEP : mauvaise surprise pour le Livret d’épargne populaire

Ce jeudi, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié les chiffres de l’inflation pour le mois de novembre. Et elle ralentit fortement, passant de 4% sur un an en octobre à 3,4% en novembre. Une nouvelle positive pour le pouvoir d’achat des consommateurs mais qui devrait impacter défavorablement le taux du Livret d’épargne populaire (LEP).
La hausse des prix à la consommation ralentit. Selon une estimation provisoire, elle progresse de 3,4% en novembre sur un an, après +4% en octobre. « Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix des services, de l’énergie et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés et de l’alimentation », explique l’Insee.
« Nous sortons de la crise inflationniste », s’est d’ailleurs félicité sur France Inter le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Selon lui, la France sera même « sous les 4% d’inflation d’ici la fin de l’année ». Une bonne nouvelle donc pour le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais ce repli risque d’affecter la rémunération du LEP.
Le taux du LEP basé sur l’évolution de l’inflation
En effet, le taux du Livret d’épargne populaire (LEP) est révisé en janvier et en juillet, en fonction de l’évolution de la hausse moyenne des prix hors tabac au cours du semestre précédent. Ainsi, pour que la rémunération du LEP, aujourd’hui à 6%, demeure à ce niveau lors de la prochaine révision, annoncée à la mi-janvier 2024 par la Banque de France pour une application au 1er février, il faudrait que l’inflation moyenne se maintienne autour de 6% sur le deuxième semestre de cette année.