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Les producteurs de lait refusent l’augmentation du prix proposée par Lactalis

Les producteurs de lait refusent l’augmentation du prix proposée par Lactalis
Publié le , mis à jour le

Le prix du litre proposé à 46 centimes contre 40 actuellement ne satisfait pas les producteurs laitiers.

La mobilisation du monde agricole se poursuit sur plusieurs fronts, sur fond de rémunération plus juste de leurs différentes activités.

Dans un communiqué publié samedi 3 février, Lactalis a proposé une hausse du prix du lait acheté aux producteurs : “Dans un esprit constructif, Lactalis France révise son prix de janvier en le portant de 405 EUR/1.000 L à 420 EUR/1.000 L et l’augmente de 15 EUR également en février à 420 EUR. Cet effort correspond à 15 EUR de plus que la formule contractuelle Unell-Lactalis”.

L’Unell n’a pas commenté

L’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) aurait donc refusé cette proposition même si au matin de lundi, l’AFP n’avait pu la joindre pour confirmer.

Du côté de Lactalis, on fait valoir que toutes primes confondues, la rémunération passerait “à 460 EUR/1.000 L sur les deux premiers mois de l’année”. 

4 000 exploitations concernées

D’après Lactalis, l’Unell représente plus de 4 000 exploitations laitières et 2 milliards de litres de lait, mais cette proposition de passage de 40 centimes à 46 centimes le litre aurait donc été rejetée.

D’après le quotidien Les Echos, l’Unell demandait une hausse de 5% contre celle de 3,7% présentée par Lactalis. Le géant mondial du secteur a confirmé à l’AFP dimanche qu’il “poursuivra le dialogue avec l’Unell sous l’égide de la médiation”.

Un prix “loin des besoins des éleveurs”

Toujours d’après Les Echos, l’augmentation de 19 euros les 1000 litres de lait bio en 2023 était là “pour soutenir les producteurs malgré la dégradation du marché. Près de la moitié des volumes de lait bio sont commercialisés au prix du lait standard, faute de trouver preneur”.

Au mois de janvier, juste avant la mobilisation agricole, la section laitière de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Ouest (FRSEAO) avait fustigé le fait que le prix du lait “est loin des besoins des éleveurs au regard de l’évolution des coûts de production et des investissements nécessaires pour maintenir leur activité et attirer des jeunes”.

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