L’implantation de bistrots en milieu rural discutée au parlement

Découvrez les enjeux passionnants du débat à l'Assemblée : l'installation des bistrots en zone rurale est-elle le nouveau souffle pour nos campagnes ?
Tl;dr
- Le texte adopté facilite l’ouverture de débits de boissons dans les petites communes.
- Le député Guillaume Kasbarian défend le rôle social et économique des bistrots et cafés.
- Des inquiétudes sont exprimées concernant l’augmentation de la consommation d’alcool et la captation des licences.
Revitalisation des territoires et renforcement du lien social
Dans une initiative visant à revitaliser les territoires et à renforcer le lien social, les députés ont adopté mercredi en commission un texte qui facilite l’ouverture de débits de boissons dans les communes de moins de 3 500 habitants. Cette mesure, qui concernera principalement les communes dépourvues de tels établissements, a été défendue par le député Guillaume Kasbarian.
Le rôle des bistrots et cafés
Selon le député, les bistrots et cafés ne sont pas seulement des « acteurs économiques importants des zones rurales« , mais également des « acteurs essentiels du lien social ». Cette proposition de loi, qui sera discutée lundi dans l’hémicycle, vise à pérenniser un dispositif mis en place fin 2019.
Celui-ci permettait l’obtention de licences IV et l’ouverture de débits de boissons dans les petites communes sur simple déclaration en mairie, plutôt que par le rachat d’une licence à un établissement en instance de fermeture.
Des débats autour de la consommation d’alcool
Les discussions n’ont pas manqué de soulever des questions concernant une possible augmentation de la consommation d’alcool. L’écologiste Sandrine Rousseau a notamment évoqué les « difficultés d’accès aux soins en addictologie en zone rurale » et a appelé à un contrôle social de la consommation d’alcool.
En réponse, Guillaume Kasbarian a affirmé que les bistrots et cafés étaient des « acteurs formés et responsables de la santé publique », soulignant que la majorité de l’achat d’alcool se faisait au supermarché. Le débat a également porté sur les conditions de cession des nouvelles licences IV.
Les inquiétudes liées à la cession des licences IV
La législation en vigueur prévoit qu’une licence IV ne peut être transférée qu’avec l’avis favorable du maire lorsque la commune ne compte qu’un seul débit de boissons bénéficiant d’une telle licence. Des députés de gauche et du camp gouvernemental ont tenté, sans succès, de renforcer ces dispositions. Leur crainte est que les licences soient captées par des communes urbaines plus grandes, ce qui pourrait entraîner de nouveaux problèmes de désertification pour les communes rurales.