logo 24matins

L’UE envisage d’importantes commandes américaines afin de calmer les tensions transatlantiques

L’UE envisage d’importantes commandes américaines afin de calmer les tensions transatlantiques
Publié le

Face à des tensions commerciales persistantes, l’Union européenne envisage de renforcer ses achats de produits américains. Cette initiative vise à calmer les relations transatlantiques, alors que plusieurs différends opposent Bruxelles et Washington sur le plan économique.

Tl;dr

  • L’UE veut acheter 50 milliards d’euros de produits américains.
  • Objectif : alléger les surtaxes américaines sur l’acier et l’aluminium.
  • Unanimité des 27 États membres requise pour tout accord.

Un fragile équilibre commercial sous tension

Les discussions entre Bruxelles et Washington s’intensifient autour d’un enjeu central : la réduction du déficit commercial transatlantique. À ce jour, les relations restent crispées, principalement en raison des droits de douane imposés par l’administration Trump.

Pour apaiser cette situation, la Commission européenne explore une piste ambitieuse : augmenter les achats de produits américains à hauteur de 50 milliards d’euros, notamment dans le secteur du GNL (gaz naturel liquéfié) et du soja.

Négociations ardues avec Washington

Dans un contexte où les droits de douane américains atteignent parfois jusqu’à 25 % sur l’acier, l’aluminium ou les automobiles européennes, la marge de manœuvre est réduite. Selon Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, cette initiative pourrait permettre de « résoudre ce problème très rapidement ». L’objectif affiché : convaincre les États-Unis de lever ces surtaxes punitives qui grèvent les exportations européennes.

Plusieurs éléments expliquent cette décision :

  • Déséquilibre commercial perçu comme excessif par Washington.
  • Surcharge tarifaire freinant certains secteurs clés européens.
  • Volonté de coopération accrue sur des sujets sensibles tels que la surcapacité industrielle ou les matières premières critiques.

L’unanimité européenne, un passage obligé

Cependant, il subsiste un obstacle majeur : toute évolution du dossier requiert le soutien unanime des 27 États membres. Or, comme le souligne M. Sefcovic, « parvenir à un compromis clairement bon et acceptable pour nos Etats membres et notre Parlement européen sera très difficile ».

La diversité des intérêts nationaux rend complexe la validation d’une telle stratégie commerciale commune.

Pistes et perspectives à clarifier

Au-delà du différend sur le calcul exact du déficit – estimé à plusieurs centaines de milliards selon l’administration américaine mais ramené à 50 milliards par l’UE, qui inclut les services –, Bruxelles souhaite aussi avancer sur d’autres fronts. Semi-conducteurs, acier, aluminium ou dépendance aux matières premières stratégiques figurent parmi les thèmes majeurs abordés lors des discussions récentes.

Dans ce contexte tendu mais indispensable au bon fonctionnement du commerce transatlantique, chaque avancée sera scrutée de près tant par les industriels que par les décideurs politiques européens.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme