Mulhouse : fin du travail de nuit à Stellantis, 600 intérimaires non reconduits
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C’est au début du mois de mars prochain que la décision sera effective, due au marché européen.
Ainsi, le travail de nuit prend fin dès le mois de mars au sein de l’usine Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin). C’est une source syndicale qui en a informé l’AFP, et qui aura pour conséquence la suppression de quelque 600 emplois d’intérim sur l’ensemble du site.
C’est mercredi, à l’occasion du Comité social et économique, que la décision d’arrêter la demi-équipe de nuit a été prise au 4 mars prochain.
Postes de nuit et de jour
Quels sont les emplois plus spécifiquement concernés ? Ronald Laventin, délégué CFDT, en comptabilise 630 et il précise qu’il s’agira de postes de la demi-équipe de nuit ainsi que des équipes de journée pour y laisser la place aux salariés permanents de nuit à reclasser.
Les syndicats CFE-CGC et CFDT indiquent encore que les suppressions interviendront à mesure de l’arrivée à échéance des contrats d’intérim.
Des suppressions “en train de se chiffrer”
Du côté de la direction, si un porte-parole confirme l’existence de ces suppressions, le nombre est “en train de se chiffrer”. Il ajoute que cette mesure est “une adaptation de l’organisation de la production à l’évolution à la baisse des marchés”.
Concrètement, le rythme journalier du site mulhousien de Stellantis sera ramené à 830 véhicules contre 1 030 actuellement, et qui sont des Peugeot 308 berline et break en motorisation thermique, hybride rechargeable et électrique, Peugeot 408 et 508 et DS7 thermiques et hybrides.
Les explications avancées
La CFE-CGC avance certes un recul du marché européen, mais également “la situation géopolitique et les prochaines élections, la baisse ou l’arrêt des aides financières en Europe pour les véhicules électriques et hybrides notamment en Allemagne, ainsi qu’une concurrence tarifaire agressive”.
Laurent Gautherat, délégué de ce syndicat, note que “la direction a voulu prendre ses précautions” pour y faire face. Et le porte-parole du site ajoute que cet arrêt “ne remet pas en cause les embauches en CDI, au nombre de 112, qui sont programmées sur le site cette année”.
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