Néobanque : des clients plumés, un acteur de premier plan se voit infliger une grosse amende
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Impliquée dans l’affaire Swoon comme fournisseur de services, la SFPMEI, ancien acteur de premier plan du secteur des paiements électroniques, a reçu un blâme et une amende de 100 000 euros de la part de l’ACPR. L’enquête du « gendarme » du secteur financier a mis en évidence des « manquements très sérieux » et potentiellement très préjudiciables pour les victimes de Swoon.
Retour à la fin des années 1990. Les principales banques de détail françaises forment une alliance pour créer un porte-monnaie électronique. Objectif : proposer une alternative aux espèces pour les petits paiements du quotidien. Un geste relativement précurseur qui, pourtant, échoue : Moneo (c’est le nom du service) ne trouve pas son public et disparaît définitivement en 2015, ringardisé par l’émergence du paiement sans contact par carte bancaire.
L’entreprise créée pour gérer Moneo, elle, survit. La SFPMEI (Société financière du porte-monnaie électronique interbancaire) a été vendue à un fonds d’investissement, Blackfin. Elle s’est aussi reconvertie dans une nouvelle activité, la fourniture de services de paiement en marque blanche. S’appuyant sur son agrément d’établissement de monnaie électronique, elle permet à des tiers, des jeunes pousses notamment, de distribuer des comptes et moyen de paiement. Parmi ses clients figure notamment, à l’époque (1), l’application de paiement Lydia. Et, à partir de janvier 2020, une jeune pousse lilloise se présentant comme une « néobanque », Swoon.