Nucléaire : les réacteurs innovants soutenus à hauteur de 100 millions d’euros

Six projets sont soutenus par l’Etat, a annoncé ce dernier à la veille de l’ouverture près de Paris du salon du nucléaire civil, World Nuclear Exhibition.

Dans le cadre du programme d’investissements “France 2030”, six projets supplémentaires de réacteurs nucléaires dits “innovants” vont bénéficier d’un soutien de l’Etat français de près de 100 millions d’euros.

Dans le détail, l’Etat débourse 77,2 millions d’euros et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), 18,9 millions pour sa part. Au début de l’année, trois projets avaient déjà été retenus : Naarea et Newcleo (25 millions d’euros à deux) et Nuward (par une filiale d’EDF créée début 2023).

Des technologies différentes

En ce qui concerne les six projets soutenus dernièrement parmi 15 candidats, ils présentent des stades de maturité variables, pour des technologies tout aussi variables: réacteur de fission au sodium, ou à haute température, ou réacteur à fusion.

Quand certains d’entre eux ont pour but de produire de la chaleur, un autre vise le recyclage des combustibles usés.

Les projets dans le détail

Voici les six projets lauréats, tels qu’annoncés à la veille de l’ouverture près de Paris du salon du nucléaire civil, World Nuclear Exhibition :

• sont le projet GTA par la start-up Jimmy Energy : un microréacteur à haute température pour produire de la chaleur industrielle;
• RF01 de Renaissance Fusion : réacteur compact à fusion deutérium-tritium;
• Calogena : réacteur modulaire pour apporter de la chaleur aux réseaux urbain;
• Hexana : réacteur à neutrons rapides pour produire chaleur et électricité;
• Otrera : réacteur à neutrons rapides permettant le recyclage de combustibles usés;
• Et enfin Blue Capsule, un réacteur à haute température.

Des innovations “de rupture”

Pour l’État, il s’agit avec ces “petits réacteurs innovants” de relancer le nucléaire, dans le même temps que la construction  de gros réacteurs puissants pour compléter le parc existant avec six nouveaux EPR2.

Les ministères de l’Industrie et de la Transition énergétique avancent que le but est le soutien aux “innovations de rupture” pour l’avenir dans la recherche et développement de la filière nucléaire. Il concerne autant la production combinée d’électricité, chaleur et/ou hydrogène, le recyclage de combustibles ou l’amélioration de la gestion des déchets.