Plus de 2 500 taxis français déboutés dans un procès contre Uber
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Ils étaient 2.480 chauffeurs à réclamer 455 millions d’euros à Uber pour concurrence déloyale, et ils annoncent faire appel.
Si l’action en justice en question n’était pas la première intentée contre le géant américain Uber, elle constituait en revanche une première par le nombre de requérants.
En effet, 2 480 chauffeurs de taxi et neuf associations attaquaient Uber pour concurrence déloyale, et demandaient pas moins de 455 millions d’euros de dommages et intérêts.
Uber vs. taxis : toutes les demandes rejetées
Dans ce cas, les taxis avaient assigné Uber en se fondant sur une décision de la Cour de cassation, laquelle avait estimé fictif le statut d’indépendant d’un chauffeur Uber.
Jeudi 21 décembre, le tribunal de commerce de Paris a débouté les chauffeurs de taxi de toutes leurs demandes et a jugé qu’Uber n’avait commis “aucun acte de concurrence déloyale”, d’après des extraits de la décision communiqués par le géant américain.
Une décision “extrêmement mal motivée”
Cédric Dubucq, un des avocats des taxis, estime que la décision est “scandaleuse d’un point de vue juridique” et “extrêmement mal motivée”. Selon lui, elle “ne répond pas à l’ensemble des arguments soulevés par les taxis”.
Mais du côté d’Uber, et par la voix de sa porte-parole, on juge que la décision du tribunal de commerce va “continuer à apaiser les relations entre les taxis et Uber qui ont très positivement évolué ces dernières années”.
Objectif : JO 2024
Si plus de 2 500 taxis traditionnels ont recours à l’application d’Uber pour certaines de leurs courses, la plateforme a appelé tout secteur à “laisser de côté les intérêts particuliers” et se “mobiliser” pour “répondre aux enjeux de transport, notamment dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques 2024”.
Dans un autre dossier, Uber a été condamnée le 4 octobre par la cour d’appel de Paris à indemniser 149 chauffeurs de taxi en raison de la concurrence déloyale liée à l’activité de son ancien service UberPop, clos en 2015.