Pour Michel-Édouard Leclerc, une bataille de l’inflation “pas encore” gagnée

Le patron des centres Leclerc ne croit pas, contrairement au ministre de l’Economie, que la hausse des prix soit vaincue.
À la fin novembre, Bruno Le Maire assurait que “globalement, l’inflation aujourd’hui, elle est vaincue et c’est un vrai succès économique”.
Mais pour Michel-Édouard Leclerc, invité dimanche par BMFTV, cette bataille contre l’inflation n’est “pas encore” gagnée.
Leclerc : “il faut aller se battre”
Alors que l’inflation a nettement ralenti en France en novembre, à +3,4% sur un an après +4,0% en octobre d’après des premières estimations de l’Insee, le président du groupe stratégique du groupe Leclerc estime que le ministre de l’Economie “anticipe”, et qu’“il faut aller se battre”.
Pour autant, il se veut optimiste : “L’année prochaine, on entend bien que l’inflation dans nos magasins n’excède pas 2%, 3%, c’est-à-dire reste dans inflation générale”. Il estime à “février, mars” l’échéance à laquelle les consommateurs commenceront à sentir les effets de ce repli inflationnel.
Pas de prix en baisse avant Noël
Et plus tôt, alors que la perspective des fêtes d’année est très proche ? Michel-Édouard Leclerc assure que le groupe de distribution devance les tensions sur les prix des produits phares comme ceux du foie gras ou du saumon…
Mais il l’assure, “les prix en rayons ne bougeront pas, sauf s’il y a trop de stock” avant les fêtes. Et il recommande aux consommateurs de ne pas se presser, car à ce jour “il n’y a pas de pénurie”.
Quels produits vont baisser ?
Dans un contexte de négociations commerciales qui prendront fin avant février, il assure encore “aller chercher auprès des grands industriels multinationaux du négatif pour compenser l’hyperinflation d’hier”.
Concrètement, “les baisses des prix on les appliquera tout de suite, dès février”, insiste-t-il. Il annonce d’ores et déjà des baisses sur les produits à base de céréales comme les pâtes, ou les pizzas. Mais “Début 2024, il y aura des baisses très sensibles sur le blanc, sur les équipements de la maison, de presque -10%”.
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